Aio, c'est très local ! X)
Yoho, amis fidèles du quai des Nocturnes,
il est l'heure de la petite chanson du week-end.
(Heureusement que c'est un week-end de trois jours,
sinon je serais en retard, une fois de plus ! :P )
En fait, j'en ai quelques unes dans mes pochettes à gribouilles,
d'autres coups de coeur, d'autres chanteurs.
Il y a aussi un petit poème que j'ai fait moi-même
(Dàziu di Vita, que l'on retrouvera à l'occasion de StoriaNova),
mon fidèle Minò toujours pas très loin de mes petites mains.
Pour aujourd'hui, je décide de rester sur le même album
que la trad' précédente (Rifatta di Pezzi).
Voici donc "Corsica" de Svegliu d'Isula,
avec, pour l'occasion, le clip officiel que j'aime également beaucoup !
(*Toujours pareil, j'ai parfois tendance à m'embrouiller un peu avec les variantes
de Corse-du-Sud. J'espère ne pas avoir fait de contresens.
En tout cas, même si j'ai pris quelques libertés,
j'ai cherché à respecter au mieux l'esprit du texte original)
clip officiel corsica svegliu d'isula par svegliu-d-isula
Corsica
(G-P.Tramoni & S.Tramoni)
Ghje' cosu a corsa pura
Com'è tanti anni fà
è circu ad appicà mi
à u tempu chì passa
C'est la plaie de la corse pure
Tant d'années
à chercher à m'accrocher
en dépit du temps qui passe
Nè astracu nè prugressu
ùn mi farani cambià
A me vita hè muntagna
Aria pura è libartà
Ni le béton, ni le progrès
ne me feront changer
Ma vie c'est la montagne
L'air pur et la liberté
Ma ùn crergu in stu mondu
Quiddu chì ci hè avà
u me fiddolu
Senti a boci chì ti chjama
Ziteddu meiu
ùn li lacà micca fà
U me fiduleddu
Sumineghja a to anima
Mais je ne crois pas en ce monde
Qui est maintenant celui de mon fils
J'entends la bouche qui t'appelle
Mon enfant,
ne les laisse pas faire
Mon fils,
Ne vend pas ton âme
Tu lu pastureddu
Chì da insù li vendi fà
Sparghja a to chjama
è po'fà la risunà
Toi, le berger
qui de là-haut par les vents
disperse ton chant
et fais-leur entendre raison
à quiddu imbuffatu
Di cuntinenti culà
Chì mancu paghendu
ùn pudarà chjamà mi mammà
à celui qui arrive gonflé
du continent là-bas
qui ne demande qu'à m'acheter (*)
ne pourra m'appeler « mère ».
Ma ùn crergu in stu mondu
Quiddu chì ci hè avà
u me fiddolu
Senti a boci chì ti chjama
Ziteddu meiu
ùn li lacà micca fà
U me fiduleddu
Sumineghja a to anima
Mais je ne crois pas en ce monde
Qui est maintenant celui de mon fils
J'entends la bouche qui t'appelle
Mon enfant,
ne les laissa pas faire
Mon fils,
Ne vend pas ton âme.
NB: La version colorisée suivra bientôt (soo, up' à venir en fin de soirée. ^^)
Je finirais ce post avec un petit "aio, à suivre avec attention".
Pour une fois, je laisse de côté ma tendance egocentrico-nombriliste,
pour vous parler du boulot d'autrui : Libera Me.
Une BD en trois tomes, qui relate le destin croisé de deux indépendantistes,
un Irlandais et un Corse dans la tourmente des années 80, particulièrement
violente sur les deux îles.
Au scénario : Frédéric Bertocchini, un Corse.
(Paoli, le bagne de la Honte... j'ai déjà eu l'occasion quelques fois d'apprécier son travail :
des fresques à mi-chemin entre réalité historique pure et fiction,
un peu d'imaginaire insufflé, juste ce qu'il faut pour rendre l'Histoire insulaire particulièrement vivante.)
Miceal O'Griaf, une Irlandaise.
(Je ne la connais pas, mais déjà, ce genre de collaboration scénaristique rend l'ouvrage intéressant en soi !)
Le premier tome Ribelli est déjà sorti en Corse.
La sortie continentale est prévue pour la semaine prochaine.
M'est d'avis que je ne vais pas tarder à aller rôder du côté des libraires, moi !
Je vous donnerai sûrement mon avis très bientôt sur cette jolie gribouille.
(Ce sera l'occasion d'inaugurer ma rubrique "Coup de Coeur/Coup de gueule.)
A prestù, amicacci !
PS : Chez moi, ça sent le thym et le miel du maquis,
eh oui, c'est très local. X)
(Croquis du village de Sorbù. Aquarelle en cours...)
Dédicace : A mio direttore di tesi :
Désolée d'avoir laissé tourner en boucle
l'un de mes albums avant de partir en manip.
Te voilà initié, malgré toi, à la musique insulaire ! ^^"